9 août 2013

Minneapolis, partie 6.

J'ai des tonnes de trucs à raconter, mais entre le workshop (gros panard : étudiants d'enfer, équipement impec', gros horaires, murs qui se recouvrent à la PFC style...) (des tophs arrivent sur pfc4.org !) et ma ferme volonté de me perdre systématiquement dans tous les quartiers du sud de Minneapolis (j'ai déjà bien couvert le nord), j'ai pas beaucoup de temps pour blablater dans le secteur.

Ce que je peux dire, c'est qu'en parallèle, on bosse beaucoup sur ce que sera cette putain de quatrième édition qui démarre dans trois jours (j'en reviens toujours pas), ainsi que sur sa restitution publique (samedi 17 août, toujours au MCAD, voir notes de blog précédentes pour les retardataires), on chôme pas, les nuits sont très, très courtes ; qu'on passe beaucoup de temps à plancher sur Autoptic, qui va être, je le crois, un événement important, et pas seulement dans ma petite vie, mais aussi dans celle d'une poignée de zozos surmotivés qui auront monté un sacré truc, c'est rien de le dire.
Cet ensemble de choses super enthousiasmantes nous prends du temps, que l'on donne sans compter : au risque de me répéter, il se passe un truc ici, clairement. Un truc que je vais tout faire pour conserver un moment, afin que cette énergie fofolle m'accompagne le plus longtemps possible. Ca tombe bien, j'ai eu une idée pour que ça dure un moment, justement (copains amateurs d'herméneutique, on en reparle).

En attendant, je fais le touriste de base : je m'arrête auprès des types qui montent des stands d'orangeade à 0.50$ le gobelet dans les petites rues tranquilles du quartier, je parle avec les caissières, on se fait des blagues de vieux routards des pistes cyclables avec les types qui attendent leur tour au feu rouge, comme moi. Bref, j'essaie de me fondre dans le paysage, et je secoue la tête devant l'énormité du paradoxe : ne pas pouvoir faire dix mètres sans maudire cette hégémonie culturelle qui m'a accompagné toute ma vie (consciemment ou pas), tout en opinant du chef en allant faire mes courses à la Coop du coin.

Je retourne à mes préparatifs, demain c'est vendredi, c'est mon dernier vrai jour sur le terrain avec mes étudiants (je sais déjà que je vais avoir du mal à les quitter...), même si je les revois durant les passerelles qu'on va mettre en place avec les auteurs en résidence ; et j'ai trois tonnes de derniers préparatifs à m'envoyer avant l'arrivée de tout le monde ce weekend.
Alors en attendant, une nouvelle salve de photos de touriste lambda.

"Rock Paper Scissors", le workshop que j'essaie de piloter auprès d'étudiants carrément cools (et doués, ce qui ne gâche rien).

Une nouvelle version de The Map, l'exercice crée par Zak Sally en 2011 en France. Back home ! MCAD 2013. I see dead birds.

Dix coca et yaourts par jour.

Les étudiants découvrent le boulot de Ronald Grandpey.


J'arrive pas à me faire à l'idée que "charentais", c'est une variété et pas une provenance géographique.

Big up Pépée, big up Cool Herc. "putain le mec il big up ses chats sur internet, il est grave."

Je n'aurais qu'un mot : http://www.youtube.com/watch?v=0yiMY1OARQU


Il y a quelque temps, il y a eu une de ces nombreuses tornades qui ponctuellement s'abattent dans la chaleur écrasante du Minnesota, et celle-ci à complètement bouffé l'un des arbres que l'on voit dans la photo de cette note de blog-ci : je suis arrivé la semaine dernière, l'arbre (énorme) était là, et deux jours plus tard, en traversant le campus au petit matin avant d'aller donner mon cours, des types étaient en train de le découper. Trop abîmé, trop menaçant, le bestiau.
Au revoir, l'arbre.
Je n'ai pas eu le temps de te connaître beaucoup, mais tu avais une putain de sacrée bonne gueule.
Mes voisins les écureuils te regrettent déjà, j'en suis sûr.


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